LES GRECS ET LES AUTRES



28 octobre 98. Fête nationale. Drapeaux sur de nombreux balcons. Une grande artère du centre ville bloquée par le défilé. Écoliers, lycéens, tous sur le pied de guerre : chemise blanche, pantalon ou jupe bleu marine, écusson de l'école sur le cœur. Ils vont défiler, école par école, classe par classe, derrière des drapeaux.

En Grèce on ne dit pas Mon enfant est le premier de sa classe, mais Il est porte-drapeau.


95, Syros. Un épicier : Nous les Grecs, certains ne nous aiment pas. Les Allemands par exemple. Mais nous sommes un bon peuple, nous aimons rendre service aux autres. Nous ne sommes pas des barbares, nous. Les Turcs veulent dresser contre nous les Bulgares et les Albanais, mais nous, on aime tout le monde!


82, Mytilìni. Tard le soir, dans la rue, un type m'aborde. Je suis policier, dit-il sombrement. Il m'emmène au commissariat après avoir récupéré mes papiers à la réception de l'hôtel. Le commissaire jette un œil sur eux, me demande ce que je viens faire sur l'île, puis déclare : Tu parles bien grec, tu es sûrement notre ami. Mais tu comprends, Mihàlis, nous autres on doit se méfier, car ceux d'en face (doigt pointé vers la Turquie), eux ils ne nous aiment pas...


*


Peu de Grecs passent leurs vacances à l'étranger — trop cher.

Beaucoup de Grecs partent à l'étranger pour étudier ou trouver du travail. Et ils reviennent parfois, riches ou non.


80, Péloponnèse. Nous sommes pris en stop par une petite voiture de sport immatriculée à New-York. Le type, trente-cinq ans, depuis dix ans là-bas, a son propre restau depuis cinq ans, revient tous les ans pour deux-trois mois. Cousu de dollars, conquérant. Il nous offre un pot sur la place de son village, que tout le monde nous voie.

Sparte. Trente-cinq ans lui aussi. Il a passé quinze ans en Australie, où il travaillait dans une cimenterie. Est rentré l'an dernier, s'est recyclé dans l'agriculture. Lui roule à vélo.

Le quincaillier de Kyparissìa : grec truffé d'italianismes avec ici ou là un grumeau de français. Une salade de langues, selon lui.

Hatzi. Anastàsios, quarante-six ans dont sept au Canada. Lui aussi jongle avec trois langues. All dzobs, barman, grocery, hopital, fissentsips, deux ans z'ai appris francès kai inglèse, katàlaves (tu comprends) ?

Nàvpaktos. Un vieux avec sa chèvre. À soixante-huit ans, il se souvient de la leçon 9 de son manuel de français à l'école, mot pour mot — et il le prouve !


La langue française fut longtemps pour les Grecs un brevet d'instruction, de culture. Un must pour tout intello.

La reine adulée d'hier est aujourd'hui une vieille dame fatiguée. Tout le monde commence par la langue anglaise.

J'aurai connu, de justesse, les derniers dinosaures, ces parfaits francophones dont le français n'avait qu'un défaut : être meilleur que le vrai.

85, Athènes, librairie Hestìa. Ànghelos Vlàhos, écrivain chenu, l'un des tout derniers à refuser la machine à écrire. Au cours d'une conversation animée en grec, où aucun mot de français n'est prononcé, il renverse son café sur son pantalon. Cri du cœur : Merde !

Il y a encore là-bas, naturellement, d'excellents linguistes. Sans doute excellent-ils davantage à l'écrit qu'à l'oral : le son [j] n'existant pas chez eux, ils en amputent souvent les autres langues lorsqu'ils zézaient de les parler...


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La Grèce est entrée dans la Communauté européenne il y a vingt ans, mais on dit encore là-bas, Je vais en Europe, je reviens d'Europe.


Les mots Grèce, Grec ne plaisent pas aux Grecs. Eux-mêmes disent Hellàda, Hèllinas. A la fin des années 90, sur un vol d'Olympic Airways, à l'atterrissage, l'hôtesse déclare en français : Bienvenue au pays des Hellènes... Ne rions pas : les noms, c'est important. Surtout, comme le remarque l'écrivain Vassìlis Vassilikos, quand ils sont votre unique richesse. Voilà pourquoi les Grecs ont hurlé de rage contre un voisin qui avait pris le nom d'une de leurs provinces, la Macédoine...


93. Sur la nouvelle carte d'identité, le nom du titulaire devra figurer en caractères grecs et latins. Ce qui cause la fureur du romancier Àris Fakìnos. Il juge cette mesure «humiliante» et le proclame dans un article de journal, sur plusieurs colonnes, où il propose que toutes les cartes d'identité d'Europe soient rédigées en caractères latins et grecs... Son dernier livre, La citadelle de la mémoire, montrait déjà des signes inquiétants : on y voit une poignée de surhommes grecs dans leur nid d'aigle tenir en échec toute l'armée turque — Astérix moins l'humour. Fakìnos, dit-on, fut autrefois de gauche ; il ne vit pas en Grèce profonde, mais à Paris, depuis vingt-cinq ans...

Au secours!


97. E. annonce à son analyste qu'elle va suivre un stage d'expression théâtrale en France auprès d'un spécialiste mondialement connu. Parfait, répond l'analyste, tu vas pouvoir leur montrer, aux Francs, ce que nous les Grecs nous valons. (Le terme de Franc, qui date des croisades, désigne avec mépris tous les peuples vivant à l'ouest.)

Il a dit cela sans la moindre pincée d'humour.

Les Grecs sont très chauvins, commente E., mais si je l'admets de la part de gens simples, venant d'une personne cultivée ça me choque. Moi je n'allais pas chez Lecocq pour donner des leçons, c'est ridicule ! mais pour en prendre, humblement. Alors quand je revois l'analyste, je le remercie de m'avoir aidée, mais j'ai arrêté la thérapie — en grande partie à cause des Francs...


Février 94. Deux vieux en grande discussion se hissent dans le trolley. Le moins abîmé, dès qu'il a repris son souffle, repart à tue-tête :...et voilà pourquoi les Européens nous détestent, parce que...

Pas bien compris (problèmes de dentier) la suite du monologue ; il y est question de «monsieur Hitler» et de Mussolini — ce dernier battu à plate couture, c'est un fait historique, par les Grecs. Le sens du message, apparemment, est que la Grèce n'a besoin ni peur de personne, ah mais.


99, Athènes. Affiches dénonçant la position des puissances européennes vis-à-vis de «leur bienfaitrice la Grèce». Lesquelles puissances dépensent tout de même de fortes sommes très bienfaisantes pour l'économie grecque. Mais le malade se plaindra toujours de la sécu.


Souvent chauvins, les Grecs, d'accord. Surtout face aux étrangers. Mais certains sont aussi, grâce au ciel, experts en l'art de débiner leur patrie. Eprouver pour elle un mélange d'amour et de haine, quoi de plus naturel là-bas.

Quand tu émets devant un Grec une opinion sur la Grèce, il meurt d'envie de te prouver le contraire.

Si tu aimes la Grèce, il se rappelle combien il la déteste.

Si tu la détestes, il se rappelle combien il l'aime.


92. Titre de journal : DERNIERS EN TOUT. La Grèce est désormais, sur le plan économique, derrière tous les autres pays de l'Union européenne.

Lanterne rouge. Doublés par le Portugal. C'est comme si je prenais une baffe en pleine poire. Humilié moi aussi. J'en aurais presque les larmes aux yeux.

Deux ans plus tard, le poète Ganas : Tu vois, nous sommes devenus les clodos de l'Europe...


*


La Grèce vue d'Amérique, c'est le Tiers-monde ; vue du Tiers-monde, c'est l'Amérique.

Les Albanais passent la frontière en masse, chez le voisin c'est moins pire. En 90, chez E., ma petite chambre donnant sur la cour, je n'entends parler que polonais : trois gaillards blonds partagent une chambre au rez-de-chaussée, au fond du puits. Ils sont venus chercher du boulot dans cet Eldorado du pauvre.

On ne voit pas les immigrés dans les taxis, mais le métro en est plein. Ce sont eux désormais qui occupent cette spécialité d'Athènes : les logements en demi-sous-sol, qui ne voient le jour que par un soupirail.

91. Un dimanche matin de week-end prolongé, je traverse tout Philothèï, quartier cossu, sans voir plus de cinq personnes : des jeunes Asiatiques, menues, jolies, qui attendent sagement le bus. Ici, toutes les bonnes viennent des Philippines. Leurs patrons grecs sont à la campagne, ou roupillent encore.


Les Gitans, je les ai vus d'abord dans les campagnes : tentes rondes autrefois blanches, chevaux-squelettes broutant les cailloux. Pauvres comme les nôtres avant-guerre. Je les retrouve dans les villes, où ils mendient.

95. Je raconte à un taxi la multiplication des mendiants à Paris. Ici aussi, ça commence, dit-il. L'autre jour, à l'aéroport, il a chargé des étrangers qui découvraient la Grèce. À l'endroit où apparaît l'Acropole, à un feu rouge (Acropolis, how nice !), un petit garçon gitan s'est approché de la voiture pour vendre des mouchoirs en papier. Un mendiant, chez nous, tu te rends compte ? J'étais mort de honte ! Où allons-nous ?


98. À l'entrée des immeubles, les pancartes poussent comme des champignons :

Entrée interdite à tous démarcheurs. En cas d'infraction, nous appellerons la police.


Ce n'est pas encore Chicago ! On peut se balader à peu près n'importe où, à n'importe quelle heure, sans la moindre inquiétude.


*


79, Vendredi saint. Fièvre au village. À quelle heure la procession ? Oh, ce soir... On ne sait pas bien... L'heure tourne. Nous dînons à la taverne en attendant les cloches qui annoncent la procession. Le patron, son fils et un client se relaient pour nous faire la conversation. À la télé, la procession d'Hydra. Commentaires goguenards de nos hôtes. Et la vôtre de procession, c'est quand ? Bientôt, bientôt... Dix heures, retour de notre logeur. Et la procession ? Finie. Mais nous avions demandé à la voir ! Ah bon ? Je n'avais pas compris...

Cause toujours. Ils nous ont sciemment écartés. Ils nous ont confié aux trois voltairiens du village, les seuls à snober la procession. Les villageois souhaitaient, j'imagine, rester entre eux. Pourtant je leur avais dit que j'étais orthodoxe !

Orthodoxe, oui, mais pas Grec — et pas du village.


Eté 81, Mètsovo. Mariage traditionnel, cortège, musique, danses, toute la gamme des coutumes. Amis de la sœur de la mariée, nous sommes accueillis avec une extrême gentillesse. On fait la quête, chacun donne une somme fixée, très modique ; je tends mon billet ; on le refuse. Par courtoisie, sens raffiné de l'hospitalité, sûrement. Mais moi je sens alors un gouffre s'ouvrir entre eux et nous.


Eté 82, mont Athos. Je dis à l'un des moines que je suis orthodoxe. Autant que ça serve. Ah c'est bien, c'est très bien, fait-il d'une belle voix grave et distraite. Il s'en fout complètement. Je reste un visiteur, un étranger, un intrus, qu'on accueille, il faut bien : c'est la règle et la règle ça ne se discute pas.


Certains rabatteurs de touristes t'interpellent dans un anglais primitif ; tu leurs réponds en grec, aisément ; ils continuent dans leur sabir. Habitude ? souci d'exhiber leurs talents ? Ou refusent-ils de partager leur langue, comme ces putes qui n'embrassent pas ?


*


Eté 80, Salonique. Les pelouses entourant la fac sont parcourues d'allées formées de plaques en marbre. Posant le pied sur l'une d'elles, j'y vois des caractères hébreux. Ce n'est rien, me dit un Grec, il y avait là des Juifs autrefois.

Je l'apprendrai plus tard : les Juifs ont été là-bas jusque vers 1920 la population majoritaire. La ville était un riche mélange de peuplements divers, dont il ne reste rien. On a évacué les Turcs et les Slaves. Les Juifs ont brûlé à Auschwitz, seuls un millier d'entre eux sont revenus. Leur grand cimetière a été rasé pour faire place à la fac et les pierres tombales ont été recyclées. 100% grecque désormais, rebaptisée Thessalonique, Salonique la bariolée est devenue monochrome.

On ne peut pas dire que l'antisémitisme grec soit virulent — en partie faute de Juifs —, même si les Grecs détestent Israël, même si un brave garçon pas sot comme Vassìlis me cite le Protocole des Sages de Sion comme si c'était l'Evangile. Mais le coup du cimetière, ça fait mal — à moi en tous cas ; là-bas ça ne choque personne. Depuis je fais tout mon possible pour entretenir le souvenir des disparus, sans qui Thessalonique aujourd'hui, pour moi, n'est plus qu'une grande coquille vide.


Février 90, Thessalonique. Prenant la parole devant un public d'officiels et d'écrivains, je conclus en évoquant le brillant passé multiethnique de la ville ; j'incite les Grecs à ne pas continuer d'enterrer en douce les derniers vestiges de ce passé. Applaudissements squelettiques. À la fin, un inconnu me prend à part : Je voulais vous remercier aussi pour ce que vous avez dit... concernant la ville et son passé... Penché vers moi, il chuchote, jetant autour de lui des regards craintifs.

Une autre scène remonte alors : août 86, Thessalonique, avec mon ancien prof de littérature grecque, Còstas Dimàdis. Pour dire «du temps des Colonels», il baisse inconsciemment la voix, comme s'il craignait lui aussi — douze ans après ! — les oreilles cachées dans les murs.


*


Je n'ai jamais été en Grèce avant des élections. On me dit que j'ai raté un grand moment de folie, même si ces derniers temps les passions politiques (intérieures du moins) s'effilochent un peu, là-bas aussi. Elles s'affichent encore. Les murs ont toujours la parole. On colle des proclamations, et surtout on bombe des slogans. À chaque faction sa couleur : la droite écrit en bleu, les socialistes en vert, les communistes en rouge, les anarchistes en noir.

MORT AU CAPITAL ! en grosses lettres bleues. Et au-dessous, en plus petit : Désolé, plus de rouge.

La prose murale des grands partis est d'une platitude sans rémission, comme il se doit. Heureusement qu'il y a les anars, leur passion, leurs visions, leurs alternances de délire et de lucidité. Je ne parle que d'une chose : la libération de l'univers. L'esclave contemporain n'est pas triste, il sourit. Peu après la mort de Guy Debord : Guy Debord, adieu. Bon voyage, Guy Debord.

Un rire les foutra en l'air.

Années 80, Thessalonique. Sur plusieurs murs, en noir : Vivent les chats. Pourquoi les chats ? C'est pourtant clair, me répond un étudiant : les chats n'ont pas de patron...




91. Guerre du Golfe. Juste avant la grande offensive, tandis que le monde entier retient son souffle, le journal du PC local détaille jour après jour, en première page, les péripéties du Nième Congrès.

Gros titre : LES AMÉRICAINS RECULENT ! Non, pas ceux du Koweit. Un haut fonctionnaire américain vient de retirer une déclaration anti-grecque.

Les Grecs ne parlent pas beaucoup de la guerre. Divisés au fond d'eux-mêmes ? Déçus par la tournure des événements ? La plupart d'entre eux haïssent les Américains presque autant qu'Israël. Certains n'ont même pas honte de se déclarer pro-Saddam. Comme s'ils se voyaient dans le Tiers-monde.




92. L'un de mes poètes. Grand quadra costaud, beau mec, sûr de lui ; il vient de passer plusieurs années aux USA.

Devenu prosateur, il m'annonce un projet qui le passionne : une réflexion sur les camps de concentration nazis. Et sans transition, la Yougoslavie : les Serbes viennent d'attaquer les Croates, qui ne l'ont pas volé, salauds de Croates, tous des fascistes, pendant la guerre ils soutenaient les Allemands, les médias occidentaux sont nuls et ne cessent de mentir, de traîner les Serbes dans la boue, nos pauvres amis les Serbes qui ne font que se défendre, de braves gars etc.

La Serbie est orthodoxe elle aussi, voilà pourquoi les Grecs sont seuls au monde à défendre les bouchers serbes. Que l'étude des horreurs d'autrefois amène à justifier — ou ne serait-ce qu'ignorer — celles d'aujourd'hui ; qu'un homme qui a tant lu, tant voyagé, se laisse entraîner par une opinion publique égarée, une presse et des politiciens bornés ou lâches ; qu'un intello de haute volée soit en même temps un connard, faut-il que je sois naïf encore pour m'en étonner.

Au lieu de m'enflammer, de répliquer comme le ferait un Grec, je me tais peureusement. Je me contenterai d'un petit embargo littéraire sournois : ce monsieur, je ne le traduirai plus.

Mais avant tout, pas un mot sur ce sujet avec les autres auteurs, des fois que je doive en rayer encore quelques uns...


99. La guerre fait rage au Kosovo. Les Grecs, à fond derrière les Serbes contre les musulmans albanais, sont unanimes à condamner les bombardements de l'OTAN, tandis qu'en Occident l'opinion publique approuve plutôt l'intervention — avec des nuances il est vrai.

Les nuances, en Grèce...

Une amie grecque habitant Paris revient d'Athènes. Je me sentais étouffer, dit-elle. Ils sont devenus fous ! Les journaux là-bas racontent une autre guerre : les Américains sont des nazis, comme on le pense à Belgrade, et les réfugiés kosovars ne fuient pas les Serbes, mais les bombes de l'OTAN !

À Orly, partant pour la Grèce, je tombe sur une autre Grecque de Paris. Elle vient d'acheter l'hebdo Marianne, qui a violemment critiqué l'intervention. J'avais besoin, dit-elle, de lire quelque chose qui ne me fasse pas mal... Puis, se mordant les lèvres : Au fait, je vous parle comme si vous étiez des nôtres... Je lui réponds, l'air funèbre : Je suis Européen...

Que vais-je faire là-bas ? Clamer mes opinions, comme si je pouvais convaincre qui que ce soit ? Ou garder un silence timide ? En fait, je n'aurai pas le choix. Première visite : un ami cher, qui m'attaque sur la guerre bille en tête. Pas moyen de se défiler. Je dois rendre coup pour coup pendant plus d'une heure. Mes autres interlocuteurs seront plus mesurés, et je n'entendrai, pendant tout mon séjour, aucune apologie de Milosevic. Mais je sens souffler un vent de panique ; certains voient déjà l'Acropole bombardée, la Grèce envahie par les troupes albanaises et turques sous l'œil indifférent de ses alliés européens. Comment faire comprendre à ces Grecs, sans les blesser, et même en les blessant, qu'ils nagent en plein délire ?


La Grèce me montre un nouveau visage : rétréci, balkanique, autiste. La bonne bouille de pope des cartes postales, barbue, ridée, pittoresque, se racornit, grimace, et ses yeux me fuient.


Affiches des Jeunesses communistes : Condamnez les Serbes nazis de Bosnie !

Ô soulagement. Envie de sauter de joie, d'embrasser tous ces gens qui passent et ne les ont pas encore déchirées.

Le lendemain elles n'y sont plus.


J'étouffe.


Guerrier grec
Guerrier grec, Dessin de Delacroix.

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